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samedi 17 février 2018

Agatha Dekonijn, inventrice

Nous avons travaillé à partir d'une invention d'Agatha Dekonijn, voici son histoire, les créations des enfants se trouvant après.

Agatha Dekonijn est une inventrice belge, née en 1911 dans le banlieue de Gand.
Fille aînée d'une famille de quatre filles on la retrouve ici en bas (tout à droite) avec ses trois sœurs (déguisées pour le carnaval en lapin, konijn voulant dire lapin en néerlandais) et leur père August Dekonijn.



C'est épaulée de sa sœur Élisabeth, qu'Agatha s'est très rapidement intéressée à chercher les inventions qui pourraient faciliter la vie de tous et toutes.

 
















On les retrouve ci-contre dans la cuisine d'Élisabeth en train de mettre au point la première invention qu'elles commercialiseront:
 
La friteuse à frites rondes qui ne connut pas, sans doute à cause de son volume encombrant, le succès escompté.

Mais ne se décourageant pas devant cet échec, Agatha et Élisabeth ne cessèrent de chercher et d'innover.

Par exemple, ci-dessus, le cartable estival, autre flop malheureux (les deux sœurs n'ayant pas pensé qu'il n'y avait pas école en été, et que de toute façon il pleut tellement souvent en Belgique, même en été, qu'on n'était jamais à l'abri de mouiller ses livres scolaires).

Autre invention, les couteaux musicaux, permettant au milieu du repas de pousser la chansonnette.

N'oublions pas non plus la robe spectacle, une robe électrique (innovante pour l'époque) permettant d'offrir à ses convives un spectacle son et lumière.


Mais c'est avec leur invention visionnaire, le lance bibelots, que les deux sœurs commencèrent à connaître les joies du succès.

Et puis c'est surtout une autre invention qui projeta les deux sœurs Dekonijn au devant de la scène.
C'est en effet dans les année 70 qu'elles eurent l'idée géniale d'inventer un objet que, trop heureux de trouver enfin une utilité à leurs enfants, des parents par millions s'arrachèrent à travers le monde:


Le chapeau Balai !

Une des grandes passions d'Agatha, et ce depuis sa prime enfance, était l'aviation.
Elle ne put donc, en bonne inventrice, s'empêcher d'essayer de créer sa propre machine volante.
Vous avez ci-dessous sa première expérience, un avion en bois construit pour son neveu. 

La machine, trop lourde, ne vola malheureusement pas plus de trois minutes, envoyant le pauvre neveu non pas dans les airs, mais bien à l’hôpital pour trois mois.

Agatha imagina aussi une autre machine volante, mais dont nous n'avons malheureusement gardé aucune image.

On a donc fait une « dictée » en dessin. J'ai décrit la machine, les enfants la dessinant au fur et à mesure.

Voici quelques résultats :
[vous pouvez cliquer sur les images pour les voir en grand et en mode diaporama]
 





















Et puis leurs reproductions en 3D:













dimanche 16 novembre 2014

La perspective atmosphérique en Noir et Blanc



Après des petites bêbêtes à papattes, nous entamons enfin le thème d'année, "Le Paysage".

Ce thème a été inspiré par le livre du philosophe et sinologue François Jullien, Vivre de paysage*.

François Jullien nous parle entre-autre de la perspective atmosphérique.
J'ai donc, pour commencer, décidé de proposer des exercices plus techniques tournant autour de cette théorie.


 
Nous avons commencé à travailler en Noir et Blanc, avec la technique exigeante de l'encre de Chine (il y eut de la souffrance, mais le jeu en valait la chandelle).





Un peu de théorie

La perspective atmosphérique est déjà  utilisée depuis la fin du Moyen-Âge (quand le paysage à commencé à prendre place dans la peinture, place qui ne fera que s’accroitre jusqu'au XXème siècle), et a pour but d'accentuer l'impression de profondeur dans une image.



L’œil est naturellement attiré par ce qui est plus foncé.
On mettra donc traditionnellement, quand on créé une image, les éléments à l'avant en foncé, allant par la suite vers des couleurs (ou des gris dans le cas qui nous occupe) de plus en plus clairs.


Voici donc le point de départ théorique de cet exercice...


Après la théorie, la pratique!

Les enfants ont été invités à choisir parmi différentes images tirées de films afin de s'en inspirer pour créer une petite action à l'avant-plan.

Ensuite, en s'inspirant ou pas de photos, je leur ai demandé de recréer à l'arrière un paysage, en essayant d'avoir un deuxième plan, moyennement loin, et puis un arrière-plan au lointain.


Voici pour le côté facile de l'exercice, car il a fallu passer ensuite à l'encre de Chine, en travaillant sur le noir et le blanc, mais aussi sur les différentes nuances de gris, tout en essayant de respecter la théorie de la perspective atmosphérique...



Après labeur et sueur, voici donc quelques résultats intéressants...






















* François Jullien, Vivre de Paysage, ou L'impensée de la Raison, Éditions Gallimard 2014