Après un peu de théorie, vous trouverez les dessins des enfants.
Si le mot « Atlas » est généralement utilisé pour définir un recueil de cartes géographiques, on peut constater, en grattant un peu, que d'autres définitions sont possibles.
Car l'Atlas c'est avant tout une
« fragmentation arbitraire » du monde, et un
« remontage » de celui-ci.
On décide par exemple de
fragmenter le monde en cartes planes, et
puis de les rassembler, remonter, en livre.
Mais cette façon de faire ne se
cantonne pas à la géographie, et a été explorée par des
scientifiques mais aussi par des artistes.
L'Atlas c'est quelque-part l'inverse du dictionnaire et du rangement par ordre alphabétique.
Nous explorerons donc plusieurs aspects
de l'Atlas, en commençant par l’étymologie, et pour ça, petit
retour dans la mythologie grecque.
Atlas est un Titan (frère entre autre
de Prométhée) qui a été puni par Zeus, après la révolte des
Titans, à porter sur ses épaules, et jusqu'à la nuit des temps, la
voûte céleste.
Si cette histoire d'Atlas a tellement
inspiré scientifiques et artistes, c'est parce qu’Atlas, en même
temps qu'avoir à porter la voûte céleste, a développé une
connaissance très vaste et précise du monde ; chaque coin de
la terre, mais aussi de la mer et du ciel lui était connu.
Les artistes et scientifiques se
reconnaissaient donc en lui, eux qui estimaient devoir porter, en
contre-partie de leur savoir, le poids du monde.
Et voici quelques dessins issus d'une séance de modèle vivant, les enfants posant à tour de rôle, avec du poids sur leurs épaules. L'attention étant mise sur la position du corps:
Parallèlement au mythe du
Titan Atlas, deux histoires (mettant chacune en scène l'idée de
portance) ont été explorées.
La première (tirée de la mythologie
chrétienne) est celle de Saint Christophe portant l'enfant Jésus (et qui inspira notamment Michel Tournier dans son livre « le
roi des Aulnes »):
La seconde histoire, tirée de l'imaginaire
traditionnel japonais (et qui nous est contée par Lafcadio Hearn
dans son recueil « Fantômes du Japon »), est le récit du samouraï qui, en ne lâchant pas l'âme (qui devenait
de plus en plus lourde) d'un enfant à naître, fît s'ouvrir les
portes de la naissance, sauvant ainsi le nouveau-né de la mort.
La suite dans les prochains mois ;- )